Lors de sa dernière édition, Museva a présenté un programme de conférences résolument tourné vers les enjeux liés aux différentes formes de collaboration entre le monde de l’entreprise et le monde des musées.
Ouverture à de nouveaux publics, ancrage dans l’écosystème local, dialogue initié entre les industries : Lisa Guastella directrice commerciale et marketing des privatisations du British Museum, nous offre des pistes de réflexions inspirantes quant à l’évolution de la privatisation et des rapports entre entreprises et lieux de culture.
Comment le British Museum a développé son offre de privatisation ces dernières années ?
La considération du musée pour les privatisations a été motivée par la nécessité du musée à diversifier ses ressources propres. En effet, les privatisations amènent des ressources, lesquels permettent notamment de financer les nouvelles expositions et d’investir dans le progrès technique de son infrastructure.
Tout d’abord, il est important d’ajuster l’offre en fonction du type d’événement et des espaces privatisables. Deuxièmement, déterminer les coûts d’exploitation, le personnel chargé de l’événement ainsi qu’identifier la concurrence favorise une offre plus adaptée et fidélise les clients. En effet, le musée explore ses partenaires et fournisseurs en les engageant dans des projets de privatisation, puis constitue une équipe de vente et de livraison compétente qui contribue au bon déroulement de l’événement.
Aujourd’hui, les entreprises souhaitent proposer à leurs clients des lieux plus attractifs, ce qui ouvre de nouvelles perspectives de collaboration. Grâce à la privatisation, de nombreux invités décident de devenir donateur, sponsor et ami du musée. Une tendance qui valorise les projets culturels du musée et construit des relations à long terme entre les entreprises et les musées sur le long terme.
En développant l’offre événementielle durant la pandémie, la privatisation des espaces a permis au British Museum de percevoir des ressources inattendues, notamment en accueillant notamment des tournages sur le site. Des scènes tournées majoritairement à l’extérieur qui ont pu être réalisées en limitant la taille de l’équipe et dans le respect des mesures sanitaires. A la suite de ces projets, le musée reçoit aujourd’hui de nombreuses demandes pour des courts-métrages et d’autres projets télévisuels. Par conséquent, le musée a diversifié son offre de location d’espace afin d’accueillir des types d’événements variés.
Quelles étaient les contraintes de gestion durant la pandémie et comment le British Museum a su adapter son offre de privatisation ?
Les principales contraintes rencontrées étaient liées au contexte et au respect des mesures sanitaires. Le musée a prévu différentes stratégies pour maintenir la sécurité des participants, notamment lors les conférences. La restauration a été repensée avec les fournisseurs pour créer des “lunch box” durables personnalisés, afin que les invités puissent les emporter et manger en toute sécurité sur le site du musée. Des articles vendus par l’équipe que les invités été ravie d’emporter comme souvenir.
Dans la même optique, le musée a mis à disposition des masques personnalisés ainsi qu’un dispositif technologique permettant la prise de température de l’invité et la distribution automatique de gel hydroalcoolique. Grâce à ses mesures, l’événement pouvait se dérouler dans une atmosphère rassurante et sécurisée. C’est en faisant preuve d’adaptabilité que le British Museum a continué d’accueillir des événements malgré la période pandémique.
Comment développer une offre de privatisation attrayante ?
Afin de créer une offre de privatisation attractive, il est important d’identifier les atouts spatiaux, architecturaux du site et de combiner l’offre événementielle avec la programmation culturelle. Ensuite, la réalisation de brochure et de visite spéciale du site accompagnées de visuels attractifs, permet au client d’avoir un meilleur aperçu de l’offre actuelle, tout en restant à l’écoute de ses besoins. Dans cette optique, le British Museum à créer une clé USB à l’effigie d’une petite momie pour mettre en en valeur la collection d’art égyptien, l’exposition la plus visitée du musée, destiné au futur client.
Pour conclure, Lisa Guastella indique que le travail régulier avec des traiteurs et des fournisseurs fait partie des bonnes pratiques à adopter pour la développer une offre événementielle thématique qui plaît. En prenant l’exemple d’un événement organisé dans la galerie des sculptures égyptiennes, le traiteur a adapté le thème à la thématique en proposant notamment des pâtisseries en forme de pyramide.
Travailler avec les fournisseurs durant les événements permet au musée de faire augmenter ses revenus par différents accords de commission qui s’intègre également dans la production d’objets commercialisés comme des cadeaux pour les entreprises qui organisent des événements dans le musée.
Retrouvez l’intégralité de la conférence sur vimeo.com