Et si l’avenir des châteaux était dans le télétravail ? “Le télétravail, dès qu’il est possible, est à mettre en place” , a exhorté le président lors de l’annonce le 28 octobre dernier d’un nouveau confinement en France, qui durera a minima jusqu’au 1er décembre. Selon un sondage publié par Cisco Systems, près de neuf salariés sur dix souhaitent en effet pouvoir choisir de travailler à domicile ou au bureau une fois que les restrictions liées à la pandémie de coronavirus sur le lieu de travail auront été assouplies. Misant sur ce plébiscite des Français pour le télétravail, les propriétaires des châteaux y voient l’opportunité de développer de nouvelles ressources pour pérenniser leur activité.
Olivier de Lorgeril, président de la Demeure Historique le concède volontiers. “Le nerf de la guerre pour ces grandes maisons qui sont très consommatrices d’argent consiste à trouver en permanence de nouveaux modèles économiques“, prenant pour exemple la possibilité de délocaliser certaines activités, et donc certains bureaux dans les communs d’une propriété. “Ce qui permet aux salariés de quitter le centre-ville et va créer par rebond de l’emploi pour la ruralité, et ainsi faire revivre une partie du bâtiment“.
Dans le département de la Manche, Hans Musegaas, l’heureux propriétaire du château de Quinéville depuis 2017, a récemment développé une offre de télétravail, pour un coût minime en termes d’investissements, qui se résume en une bonne installation au réseau Internet. Ce château édifié en 1712 propose au total 40 chambres à la location, dont une dizaine sont équipées spécifiquement pour le télétravail, bénéficiant d’une connexion wifi, de bureaux, d’un service repas et d’une entrée indépendante au prix de 750 euros la semaine. Un modèle à suivre ?